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Tu t’apprêtes à sevrer ton petit bout et peut être es-tu hésitante?
Peut être te demandes-tu si c’est le bon moment, comment faire et par quoi commencer?
Grosso modo, tu te poses certaines questions, et c’est normal ma belle!
Le sevrage est une période délicate et loin d’être de tout repos. Souvent très redoutée par nous les mamans, elle l’est également pour nos hommes car elle annonce pleurs de bébé et nuits agitées !
Je sais, cela pourrait être simple et rapide, car tu pourrais employer des méthodes radicales. Oui, mais tout comme moi, tu souhaites au maximum que bébé n’ait pas trop à en souffrir, ni à trop en être perturbé.
Alors, comment est-il possible de rendre cette période fastidieuse moins stressante, moins bouleversante, moins déstabilisante, bref, moins difficile pour toute la famille?
Car oui, il est possible de l’aborder de façon sereine et douce.
Pour cela, je vais avec l’aide du Tout Puissant, t’armer de ce qui me semble essentiel sur ce sujet.
Mais avant ça, il est important d’aborder certaines notions.
L’OMS recommande l’allaitement exclusif au sein durant les 6 premiers mois du bébé puis par la suite l’introduction d’aliments complémentaires en plus de l’allaitement maternel qui doit se poursuivre jusqu’à 2 ans ou au delà. Ce sont des durées jugées nécessaires pour que l’enfant puisse pleinement bénéficier des bienfaits de ce lait.
Subhanallah, cette durée complète de l’allaitement de 2 ans, mentionnée par l’OMS était déjà consignée dans le Saint Coran. Quoi de plus normal de la part de notre Créateur ?
Le lait maternel a donc été spécialement créé par Dieu pour fournir tous les nutriments nécessaires et l’immunité, si vitaux pour le développement de l’enfant dans ses toutes premières années, et en tant que tel, il ne lui existe “aucun” substitut.
Ce n’est donc pas étonnant qu’Allah le Très Haut statue dans le coran ( sens du verset)
Mais sache que selon la majorité des oulémas, le fait de décider d’interrompre l’allaitement avant les 2 ans, tout comme le fait de le prolonger au delà de cet âge, n’implique ni offense, ni péché. Cela est autorisé du moment qu’une telle décision tient compte à la fois du bien-être de l’enfant et de l’intérêt de ses deux parents.
Ainsi, au vu de tous ces éléments et biensûr dans la mesure du possible (pour la mère et/ou pour l’enfant) je préfère déconseiller le sevrage définitif avant les 2 ans de l’enfant.
Si on a le choix et l’envie bien évidemment, le sevrage dit “naturel” qui est un sevrage tardif s’avère être le meilleur choix aussi bien pour l’enfant que pour la mère.
On parle de sevrage naturel lorsque les 2 conditions suivantes sont réunies vis à vis de l’enfant :
Avant 2 ans, lorsque l’enfant rejette le sein, on a souvent tendance à penser qu’il s’agit de sevrage naturel. En réalité cela s’apparente plus à un sevrage induit ou une grève de la tétée.
D’ailleurs, quand on l’a vécu soi même, on sait qu’il est difficile de croire qu’un enfant qui prend autant de plaisir à téter (pour ne pas dire qui en est “accro”!) puisse décider un jour d’arrêter de lui même.
A contrario, le sevrage planifié est quant à lui, un choix du (ou des) parent.s et non de l’enfant. Il le subit.
Il est toutefois possible de faire en sorte qu’il en soit acteur et non simple spectateur. Il suffit d’appliquer les conseils qui vont t’être livrés dans la suite de cet article. L’enfant n’en ressortira que plus grand, car ce passage dans sa vie, s’il est bien conduit, est plutôt structurant pour lui.
Alors je ne vais pas te parler ici des impératifs médicaux qui peuvent forcer malgré elle, la mère à sevrer son enfant dans l’immédiat.
Mais en tant que prédicatrice de la bienveillance, il est bien entendu que je te préconiserais un sevrage progressif qui ne causera pas de stress émotionnel à l’enfant.
En effet, un sevrage doit toujours, dans la mesure du possible, se faire en douceur, petit à petit, étape par étape et surtout pas du jour au lendemain.
C’est déjà une épreuve pour l’enfant qui requiert de sa part un effort important. Il a connu ça depuis sa venue au monde, alors facilitons la lui.
Et à nous même aussi d’ailleurs !
Donc, sans vouloir culpabiliser personne : exit le sevrage brutal, le piment ou le sel sur le mamelon pour “dégoûter” bébé, ou encore se séparer un temps de lui, du genre le laisser seul chez grand maman une semaine.
Si c’était les seuls outils que nous connaissions il y a peu de temps, aujourd’hui nous savons que ces méthodes peuvent avoir quelques remous sur la psychologie de l’enfant.
Alors clôturons cette si belle aventure qu’est l’allaitement sur une bonne note.
Et maintenant que tu es informée, rentrons dans le vif du sujet.
Attention, certains conseils et astuces qui vont suivre sont parfois contradictoires. Il t’appartient de tester et de combiner ceux qui vous conviennent le mieux à toi et ton enfant en fonction du moment et du contexte dans lequel tu te trouves.
Comme dans toute affaire, commence par demander l’aide d’Allah. Il a créé l’Univers sans le moindre effort et rien ne se passe sans son consentement. Demande Lui donc de te faciliter cette épreuve ainsi qu’à ton enfant.
Sache une chose, les épreuves sont parfois nécessaires et sont le fait de Sa décision. Il ne faut donc pas demander à Allah de te les enlever, mais plutôt de te donner la force de les affronter tout en plaçant ta confiance en Lui.
Comme Il nous le dit dans le Saint Coran :
« 286. Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité »
Sourate 2 Al Baqara, La vache
Et comme le dit l’âdage :
Ne dis pas “Oh Seigneur j’ai de grands problèmes” mais dis plutôt : “Oh problèmes j’ai un Grand Seigneur” Share on XPrends le temps, pose toi et choisis le moment le plus idéal :
Pour te centrer sur le bien être de ton petit trésor et faire passer ce moment là en douceur, tu dois être disponible psychologiquement. Ne laisse pas la place aux mauvaises surprises sur le plan émotionnel. Choisis un moment ou tu te sens en phase avec toi même et psychologiquement paisible.
Pourquoi ?
Car pendant cette période, tu seras surement sujette à ressentir des émotions et des sentiments contradictoires comme de l’agacement, de l’énervement parallèlement à de la joie ou un soulagement.
Il est donc préférable de choisir une période ou tu te sens forte.
Communiquer avec son bébé est très important, si ce n’est la base.
C’est pour lui une préparation psychologique non négligeable :
Les bébés comprennent plus que ce que l’on imagine.
Tu seras amenée à te répéter avant le début du sevrage et pendant. Et je dirais surtout pendant. Il te faut donc faire preuve de beaucoup de patience.
La communication non verbale a aussi son importance. Les gestes de tendresse que tu avais pendant les tétées sont à reproduire, voir à multiplier encore plus.
Cela lui montrera que l’amour et les câlins sont toujours de mise malgré l’absence de tétée. La tétée, je le répète est non seulement nutritive mais aussi et surtout synonyme de moments de tendresse.
Donc durant cette période de sevrage, redouble d’amour à son égard.
Rappelle toi c’est un sevrage du sein et non du coeur .
>>> A lire : le besoin de succion physiologique
Il va te falloir accepter que bébé puisse ne pas être d’accord.
Il va surement pleurer, crier et peut être même taper. Mais n’oublie pas qu’il aura besoin d’être accompagné pendant ces moments là.
Il est très important d’en être consciente et de ne pas le laisser seul se noyer dans ses larmes.
Calme le et explique lui qu’il a toutes les capacités pour y arriver et que tu es la pour l’y aider.
Récite lui des sourates, chante lui des berceuses, fais lui des câlins et des petits massages afin de l’apaiser jusqu’à ce qu’il s’endorme.
Plus tu seras détendue mieux ça se passera in sha Allah. Ton enfant a besoin d’un appui solide; Il ne peut pas faire le travail du sevrage tout seul d’où le fait comme je le disais plus haut de pouvoir être psychologiquement disponible.
>>> A lire : Gérer sa propre colère face à un enfant ? Discipline positive et outils prophétiques
Pour Yanis, j’avais commencé par réduire les tétées du jour lentement, il réclamait beaucoup au début, puis petit à petit, de moins en moins al hamdoulillah.
Donc, toujours sur le fil de la douceur, je te conseille d’ôter progressivement une tétée pendant 5 à 7 jours, en commençant par celle qui te paraît la “moins aimée” ou plutôt celle qui semble la plus facile à sauter.
À retenir : chaque enfant est différent et réagit différemment, surtout ma belle, vas et adapte toi au rythme de ton bébé. Tu es celle qui le connaît le mieux.
Toujours dans la douceur, pour commencer, tu peux lui proposer ton lait dans un biberon.
S’il refuse le biberon, ce qui peut arriver lorsqu’il n’a l’habitude que du sein, propose le lui dans un verre (à bec ou gobelet si vraiment il a du mal avec le verre normal).
Le fait de lui donner ton lait facilite la transition sein-biberon car il en reconnaîtra le goût.
Nota Bene: pour éviter les engorgements, penses à tirer ton lait.
Tu peux remplacer la tétée supprimée par un biberon de ton lait que tu auras tiré au préalable (pour ne pas qu’il ait trop de changement d’un coup, les premiers biberons avec le lait qui lui est familier seront mieux acceptés que des biberons avec une préparation lactée).
À savoir. Lorsque l’on commence le sevrage, il arrive que bébé se mette à réclamer encore plus souvent qu’habituellement la tétée. C’est une réaction normale.
C’est pourquoi il est important d’y aller en douceur. Cela évitera la survenue d’un stress émotionnel d’une part, et d’autre part cela possède l’avantage de moins malmener tes seins…
>>> A lire : Les 10 points négatifs de la tétine
Tu peux également agir sur la durée de la tétée en la diminuant progressivement. Toujours dans la douceur bien entendu.
Après tous ces mois d’allaitement, des habitudes et des automatismes s’installent indéniablement comme présenter automatiquement le sein à l’enfant sans qu’il ne l’ait demandé. Et sans que toi même tu ne t’en sois aperçu !
Il s’agira ici, non pas de répondre défavorablement à sa demande lorsqu’il désire téter, mais de veiller à ne plus lui présenter le sein sans qu’il ne l’ait réclamé.
Lorsque mon Yanis me réclamait le sein je lui expliquais que ce n’était pas encore l’heure. Je lui proposais alors une activité, un jeu à faire ensemble.
Cela détournait ainsi son attention.
Il pouvait également voir que j’étais toujours présente pour lui. C’est un moyen pour lui de rester en contact, connecté avec moi.
Pour le faire patienter, explique lui que tu le feras téter après telle ou telle chose. Après le repas, le bain, après les courses, quand vous serez à la maison, etc…
Si tu as l’habitude de l’allaiter dans un endroit particulier alors je te conseille pendant le sevrage, d’éviter le plus possible de t’y installer en sa présence.
L’enfant en ayant fait l’association, ses neurones s’activeront instinctivement lorsqu’il te verra dans ce lieu habituel.
Pour ma part, dès que Yanis me voyait m’allonger ou ne serait-ce que m’asseoir sur le canapé, il rappliquait immédiatement en lançant un “tétéeee maman” pour réclamer sa drogue !
il serait intéressant que papa s’occupe de donner le premier biberon à l’enfant. Cela te permet de souffler un peu et de faire participer ton mari.
De plus tu risques face aux pleurs de bébé de craquer et te laisser tenter de lui donner le sein pour le calmer.
En revanche, évite de te laisser voir pendant la prise de son biberon.. L’enfant sera ainsi moins tenté par la tétée et prendra plus facilement son biberon.
Si tu optes pour le sevrage partiel, c’est-à-dire en décidant de conserver quelques tétées , papa peut par exemple s’occuper de donner les biberons et toi la ou les tétées conservées.
il rejoint un peu le sevrage ponctuel. Cela s’adresse à des enfants qui ont un peu plus de 18 mois et qui sont en âge de mieux comprendre.
Tu passes un contrat avec ton enfant en choisissant certains créneaux ou plages horaires durant lesquels il sera autorisé à téter.
De même, il te faudra définir divers lieux dans lesquels il ne sera pas autorisé à téter.
Par exemple hors de la maison, au parc ou autres endroits.
En conclusion ma belle, pour garantir le succès de ton sevrage quelqu’il soit, partiel ou définitif, et éviter tout traumatisme émotionnel à ton bout de choux : la douceur, la douceur et encore la douceur…!
Ce que vient d’ailleurs confirmer ce hadith :
« Dieu est doux et Il aime la douceur. Il donne pour la douceur ce qu’il ne donne pas pour la violence ni pour aucune autre qualité. » (rapporté par muslim) Share on XChacune de nous possédons des spécificités, des capacités et des expériences différentes, et nos bébés également, ainsi que des besoins différents.
En tenant compte de ces paramètres, certaines choses peuvent très bien fonctionner pour certaines maman et certains enfants tandis qu’avec d’autres cela ne sera pas le cas.
Ainsi, il est primordial de s’écouter, se faire confiance et tenir compte des besoins de nos bébés. est essentiel aussi pour choisir la ou les techniques que tu estimes être la ou les plus adaptée(s) pour toi et ton petit bout.
Qu’Allah récompense toutes les mamans allaitantes pour leur grande patience!
Qu’Il nous facilite et nous accorde à toutes l’endurance nécessaire face aux besoins de nos petits amours.